Cette année, aucune arrivée en côte ni arrivée peu après une côte, il y a un risque non négligeable que ça finisse à 100% pour les sprinteurs.
Retransmissions sur :
- France 3 PACA en direct ; vers 14h40 les 2 premiers jours et une heure plus tard le dimanche ;
- et sur l'Équipe en différé un peu après 17h (une fois le biathlon fini).
Les profils
À chaque fois, le carré zoomé représente les 5 derniers kilomètres de l'étape.
1^e^ étape (vendredi) : Marseille (13) – St-Victoret (13)
Il y a du dénivelé, mais les ascensions, bien que nombreuses, sont essentiellement dans la première moitié d'étape et les 35 derniers kilomètres sont globalement en faux-plat descendant. Ça pourrait suffire à des échappés pour partir (surtout que la course démarre par une montée) et maintenir une avance, en fonction de la qualité des équipes à sprinteurs qui mèneront la poursuite, mais les ascensions dépassant rarement les 5% de pente, il faudra bourriner longtemps. De toutes manières, c'est le seul espoir pour les non-sprinteurs de viser la victoire au général donc ils seront forcés d'essayer.
![](https://sh.itjust.works/pictrs/image/42773b51-9be5-4c75-92a1-e2d564be6d49.png)
![](https://sh.itjust.works/pictrs/image/b59b784c-a5b4-4b5f-8b46-0b40eedf145e.png)
2^e^ étape (samedi) : Forcalquier (04) – Manosque (04)
C'est relativement vallonné mais la seule ascension significative est à 28 km de l'arrivée, ce qui rend la chose contrôlable par les sprinteurs. Sprint particulier car sur un long faux-plat montant après un passage un peu compliqué et déjà montant en ville : bref, ça pique et ceux qui se se voient trop beaux au début ont du mal à finir.
![](https://sh.itjust.works/pictrs/image/177bbac6-bb7b-4c3e-b67d-8d9a29c70803.png)
![](https://sh.itjust.works/pictrs/image/6dc1192f-080f-4fd6-a97c-da28127d059b.png)
3^e^ étape (dimanche) : Rognac (13) – Arles (13)
Je crois que le profil parle de lui-même 😐
![](https://sh.itjust.works/pictrs/image/cc32eb23-20a6-484d-b94c-19390cb3b182.png)
Côté coureurs :
Chez les français, on a rarement de gros sprinteurs, donc ça va être compliqué. Et sur la première étape potentiellement pour baroudeurs-grimpeurs, les équipes françaises ne semblent pas amener de gros calibre, alors qu'il y a quelques noms étrangers (Mohoritch, Wright, Skujins, Cepeda) même si à cette époque les formes sont incertaines ; peut-être le petit C. Braz Afonso de la FDJ pourrait-il tenter quelque chose ?
Les WT vont-elles arriver à aller au bout cette fois ? 😱
Pedersen 🇩🇰 aura-t-il pris son Immodium ?
Penhoët 🇫🇷 fera-t-il 2^e^ ou bien 3^e^ des sprints ?
Sauf quand c'est un sprinteur vexé qui attaque dans le col et gagne en échappé 🤣 La course (au moins les derniers 50 km retransmis) a été courue comme une classique, c'était beau à voir 👍 ; et pas du tout ce que j'avais envisagé 🤦
Arkéa mène un train déjà correct dans l'ascension, puis les Lidl-Trek prennent le relai et ça va encore plus vite : les échappés (matinaux ?) sont repris, et le peloton commence à s'étirer voire s'éparpiller. Attaque de Pedersen 🇩🇰, suivie seulement par un D4 (De Pestel) et un EF (Cepeda). Pedersen roule 10 km en tirant les 2 autres, quand il demande enfin un relai, ils refusent et s'assoient donc, à cause des consignes d'équipe, sur la possibilité de larguer tout le monde au classement général (et de s'assurer ainsi au moins le podium final) ainsi que celle, plus petite face à Pedersen mais sait-on-jamais, de gagner l'étape face à seulement 2 concurrents dont 1 roule-toujours.
Pedersen pousse encore quelques kilomètres jusqu'au sprint bonif, que le D4 ne parvient pas à lui disputer, puis réintègre le petit groupe de 6 ou 7 poursuivants qui s'était rapproché pour cause de non-coopération des 3 à l'avant. Quelques attaques depuis ce groupe, sans résultat, puis la bonne : Mohoritch 🇸🇮, dans la roue duquel saute Pedersen 🇩🇰. Nos 2 couillons de D4 et EF, fidèle à leur stratégie d'échec, ne participent pas à la poursuite et il y a dans le groupe 1 coéquipier de chaque élément du duo à l'avant, donc forcément ça ne roule pas bien. Mohoritch et Pedersen s'entendent très bien et creusent l'écart, alors que les poursuivants sont rattrapés par un groupe (on peut appeler ça le peloton mais il y a quoi 20 coureurs ? 30 ?). L'écart monte vers les 45 secondes. C'est Cepeda qui doit désormais rouler en tête du groupe pour son sprinteur 🤭
Je pensais que Mohoritch et Pedersen allaient rouler jusqu'au bout quitte à se répartir la victoire d'étape (🇸🇮) et le général (🇩🇰), mais les deux commencent à se regarder alors qu'il reste genre 2 km et l'écart fond. Mohoritch refuse de passer et Pedersen fait tout le final en tête à allure moyenne. Mohoritch bien que dans la roue de Pedersen, ne parvient pas à suivre quand il lance le sprint.
Au final, le meilleur D4 finit 4^e^ et le meilleur EF 5^e^ de l'étape (ils se font taper au sprint par le coéquipier de Mohoritch qui n'est pourtant pas sprinteur) , alors qu'en roulant avec Pedersen leurs équipiers auraient au pire fait 2^e^ et 3^e^. 👎
Au général, Pedersen est premier avec 13 secondes d'avance sur Mohoritch et 24 secondes sur une quinzaine de coureurs étalés de 24 à 39 secondes. Si ça arrive groupé demain sans cassure, c'est gagné pour Pedersen (pas mathématiquement avec les sprints bonifs, mais bon...), mais par contre s'il y a une crevaison ou autre mésaventure dans le final, la marge n'est pas énorme, alors que les deux auraient pu finir avec 15 secondes d'avance de plus s'ils n'avaient pas joué aux cons dans le dernier kilomètre aujourd'hui.