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Le cyberpunk japonais fait rĂ©fĂ©rence Ă la fiction cyberpunk produite au Japon. Le cyberpunk japonais se divise en deux sous-genre distincts: les films dits en "live action", et les Ćuvres manga et d'anime cyberpunk1.
Le cyberpunk japonais englobe Ă©galement les Ćuvres manga et anime avec des thĂšmes cyberpunk. Ce sous-genre est nĂ© en 1982 avec les dĂ©buts de la sĂ©rie manga Akira de Katsuhiro Otomo, et son adaptation animĂ©e de 1988 (rĂ©alisĂ©e par Otomo lui-mĂȘme). L'adaptation en film a beaucoup contribuĂ© Ă populariser le sous-genre. Akira a inspirĂ© une vague d'Ćuvres cyberpunk japonaises, notamment des mangas et des sĂ©ries animĂ©es telles que Ghost in the Shell, Battle Angel Alita, Cowboy Bebop et Serial Experiments Lain4. Les manga et anime cyberpunk ont eu une grande influence sur la culture populaire mondiale, servant de source d'inspiration pour de nombreuses Ćuvres dans les domaines de l'animation, de la bande dessinĂ©e, du cinĂ©ma, de la musique, de la tĂ©lĂ©vision ainsi que dans le domaine du jeu vidĂ©o5,6.
Et pour avoir une petite liste de fictions du genre pour se remettre en selle,
Films
- Blade Runner (Ridley Scott, 1982; réadapté en 2017) - Tron (Steven Lisberger, 1982 réadaptation en 2010)
- RoboCop (Paul Verhoeven, 1987). Ce film a fait l'objet d'un remake en 2014.
- Total Recall (Paul Verhoeven, 1990 ; une réadaptation en 2012.)
- Hardware (Richard Stanley, 1990)
- Demolition Man (Marco Brambilla, 1993)
- Johnny Mnemonic (Robert Longo, 1995)
- Judge Dredd (Danny Cannon, 1995).
- Strange Days (Kathryn Bigelow, 1995)
- Nirvana (Gabriele Salvatores, 1996)
- Le CinquiĂšme ĂlĂ©ment (Luc Besson, 1997)
- New Rose Hotel (Abel Ferrara, 1998)
- La trilogie Matrix (les Wachowskis, 1999)
- Avalon (Mamoru Oshii, 2001)
- Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
- Cypher (Vincenzo Natali, 2002)
- Immortel, ad vitam (Enki Bilal, 2004)
- Babylon A.D (Mathieu Kassovitz, 2008)
- Chappie (Neill Blomkamp, 2015)
- Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve, 2017)
- Alita: Battle Angel (Robert Rodriguez, 2018)
- Upgrade (Leigh Whannell, 2018)
Animes / Mangas
- Akira (Katsuhiro Ćtomo,1982 ; animation en 1988)
- Serial Experiments (Lain Ryutaro Nakamura, 1998)
- Bubblegum Crisis (1987)
- Silent Möbius (Kia Asamiya, 1989)
- Ergo Proxy (ShukĆ Murase, 2006)
- AD Police (Tony Takezaki, 1989)
- Gunnm (Yukito Kishiro,1990)
- Cyber City Oedo 808 (Yoshiaki Kawajiri,1990)
- Armitage III (1994)
- Ghost in the Shell (Masamune Shirow, 1989 ; adapté en anime en 1995 et en film en 2017)
- Eden (1998)
- BLAME! (Tsutomu Nihei, 1998)
- Metropolis (RintarĆ, 2001)
- Appleseed (Masamune Shirow,1985)
- Mardock Scramble (Tow Ubukata, 2003)
- Texhnolyze (2003)
- Wonderful Days (Kim Moon-Saeng, 2003)
- Mardock Scramble (2010), inspirés des romans illustrés de Tow Ubukata (2003)
- Vexille (2007)
- Accel World (2010 manga, animation en 2012)
- Psycho-Pass (2012)
Gunnm,
« En Europe et aux Etats-Unis, le cyberpunk est interprĂ©tĂ© comme la prise de conscience quâil se passe quelque chose dâimportant avec les nouvelles technologies, et que cela va vite poser des problĂšmes. Mais pour la gĂ©nĂ©ration Otomo, le cyberpunk nâest pas le monde de demain : câest celui dans lequel vivent dĂ©jĂ ces jeunes-lĂ . A cette Ă©poque, la jeunesse japonaise est dĂ©jĂ hybridĂ©e avec son tĂ©lĂ©phone. »
Tetsuo (Pas celui de Otomo),
Le rĂ©alisateur utilise Ă©galement la ville comme Ă©lĂ©ment mĂ©taphorique de nos sociĂ©tĂ©s actuelle et future. Le propos est dâautant plus contemporain dans une Ăšre oĂč la technologie omniprĂ©sente est presque indispensable pour vivre normalement et en corrĂ©lation avec notre sociĂ©tĂ©, au point mĂȘme oĂč une dĂ©pendance se crĂ©e. Mais si Tetsuo traite dans les rĂšgles de lâart lâinfluence de la technologie au niveau de lâindividu, il va encore plus loin en traitant cette influence au niveau de la civilisation et des rapports Ă©troits entre les individus. La capitale japonaise semble effectivement sauvage dans le film, avec ses ruelles sales, ses ateliers industriels macabres et ses endroits oĂč sont enterrĂ©s des corps. Le cinĂ©aste dĂ©crit un enfer urbain oĂč la technique affecte les humains, impactant directement leur chair. Il nây a pas de reprĂ©sentation rĂ©elle du Tokyo rutilant de lâimagination populaire, et câest un choix de Tsukamoto qui a confiĂ© vouloir montrer dans son film la ville comme une jungle urbaine.
Lâenvironnement industriel, gangrenĂ© par le mĂ©tal, le cuivre et autres matĂ©riaux, est rendu volontairement laid et austĂšre en plus dâĂȘtre Ă©touffant. Cela permet dâaboutir Ă une ambiance non seulement cauchemardesque mais aussi claustrophobe. Au fur et Ă mesure du film, on remarque une ville morte, comme vidĂ©e de ses habitants. De maniĂšre paradoxale, lâindividu ultra-connectĂ© est isolĂ© contre son grĂ© et nâexiste que de maniĂšre connectĂ©e. Sorti en 1989, le propos du film paraĂźt pourtant plus actuel que jamaisâŠ